JEANNE DIAMA (Mali) – Mon Djihad
Résidence du 3 août au 3 novembre 2018 au Théâtre des Récréâtrales en partenariat avec l’Institut français Paris
Auteure lauréate du Visa pour la création Théâtre 2018

Jeanne Diama
Jeanne Diama a 23 ans. Elle est auteure, comédienne et metteure en scène de formation. Elle est diplômée du Conservatoire des Arts et Métiers Multimédia Balla Fasséké Kouyaté de Bamako. Elle a notamment été repérée dans le cadre du projet « Les Praticables », nouvelle structure de création théâtrale et de formation de jeunes artistes, d’auteurs, de metteurs en scène, de comédiens, porté par le metteur en scène Lamine Diarra, et dont la vocation essentielle est de participer à la refondation d’un théâtre populaire de qualité à Bamako et au Mali.
« C’est à partir de ce que vit mon pays que l’inspiration m’est venue, être aussi proche de ce mouvement qui prend de l’ampleur, et ne rien pouvoir faire ? J’ai alors pris ma plume.
Mon Djihad est un projet d’écriture, un texte dramatique en chantier pour lequel je suis toujours en phase de recherche et de documentation. Qu’est-ce réellement le djihad ? Qu’est-ce que le djihad aujourd’hui ? Pourquoi le fait-on ? Pour qui le fait-on ? Qui fait le djihad ?
J’essaye de faire la part des choses, avec tout le recul possible car ce n’est pas tant mon opinion qui compte. Ce qui compte, c’est de raconter une histoire, l’histoire la plus vraie possible. »
C’est autour de ces questions que l’écriture de Mon djihad se fera au cours d’une résidence à Ouagadougou du 3 août au 3 novembre 2018, au Théâtre des Récréâtrales.
DAVID MINOR ILUNGA (République Démocratique du Congo) – Aller-retour (titre provisoire)
Résidence du 1er octobre au 3 novembre 2018 au Théâtre des Récréâtrales en partenariat avec la Maison des auteurs à Limoges
Lauréat d’une Bourse Festival des Francophonie

David-Minor Ilunga, auteur et comédien venu participer aux Récréâtrales.
Auteur et comédien né à Kinshasa, le théâtre lui tombe dessus alors qu’il est encore adolescent. Depuis, il navigue entre les planches et la plume. Il a joué dans plusieurs pièces, entre autres Amours Bunkers dont il est l’auteur dans une mise en scène de Noël Kitenge avec Roland Mahauden pour directeur d’acteur, Musika d’Aristide Tarnagda et Gentil petit chien de Hakim Bah mises en scène d’Aristide Tarnagda, Cyrano de Kinshasa (d’après Cyrano de Bergerac d’Edmond Rostand), adaptation et mise en scène d’Israël Tshipamba.
Il s’affirme en tant qu’auteur au sein du Tarmac des Auteurs et ne cesse de faire de belles rencontres : Slimane Benaïssa, Gustave Akakpo, Denis Mpunga, Koffi Kwahulé, Carole Féchette, Felwine Sarr, Kouam Tawa, et tant d’autres.
Il bénéficie souvent de résidences d’écriture en Afrique comme en Europe et participe à des événements artistiques et scientifiques d’envergure tels que le festival « Ça se passe à Kin » de Kinshasa, Les Ateliers de la Pensée à Dakar et Les Récréâtrales à Ouagadougou où il a intégré un laboratoire de recherche théâtrale de 3 ans (Le Labo Elan).
Il a aussi écrit Einsteinnette (dans le recueil Théâtre congolais contemporain, Lansman 2011), La nuit des trois morts, La Barrière (présélectionnée lors du Prix Théâtre RFI 2015), et d’autres pièces inédites. Il a été l’un des lauréats 2014 du programme Afrique et Caraïbes en Création de l’Institut Français de Paris.
Sa pièce Délestage a été présélectionnée lors du Prix Théâtre RFI théâtre 2017, a été jouée au Théâtre de Poche de Bruxelles fin 2017 et présentée au Tarmac à Paris mi-mars 2018 dans une mise en scène de Roland Mahauden.
Il a bénéficié pour son projet d’écriture Aller-retour (titre provisoire), d’une première résidence à la Maison des Auteurs à Limoges de mi-février à mi-mars 2018.
SALIMATA TOGORA (Mali) – Martyrs (titre provisoire)
Résidence du 19 novembre au 16 décembre 2018 à la Chartreuse Villeneuve-les-Avignon en partenariat avec les Récréâtrales et l’Institut français Paris et le Ministère de la Culture et de la Communication de la République française.
Mathématicienne de formation, Salimata Togora est auteure dramatique, nouvelliste et poétesse.
Elle est l’auteure d’un recueil de pièces de théâtre (Deny et Dénistar suivi de Un 31 décembre publié aux éditions La Sahélienne et L’Harmattan) et d’un recueil de nouvelles (Destins de femmes publié aux éditions La Sahélienne). Deux de ses poèmes figurent dans L’Anthologie de la poésie malienne.
Toujours en apprentissage pour améliorer la qualité de ses écrits, Salimata Togora a d’ailleurs été sélectionnée pour faire partie de la promotion 2019-2020 du Labo ELAN des Récréâtrales en qualité d’auteure.
Martyrs parle de la révolution de mars 1991 au Mali tout en faisant le parallèle avec la situation sociopolitique actuelle. La pièce met en exergue le combat des femmes pendant la dictature de Moussa Traoré. Les actions se passent (de façon non linéaire) en 1990, 1991, 2013, et présent.
Synopsis
En 1990, les fonctionnaires ne sont pas payés depuis plusieurs mois. Tièba, un honnête directeur d’école, n’arrive plus à subvenir aux besoins de sa famille. Et l’avenir de sa fille Filly, brillante élève qui bénéficie d’une bourse d’études, semble compromis.
Le destin de la famille va basculer pendant la révolution de mars 1991 quand Filly puis Awa, la mère, décident de se joindre aux marches de protestation contre le régime du dictateur Moussa TRAORE.
Des années après l’instauration de la démocratie, les conditions de vie de la famille ne se sont guère améliorées. Peu après Tièba meurt de déception, et Dilly, la fille cadette, amoureuse et désabusée, va s’allier à Mr Diallo dans un trafic qui va s’avérer dangereux.