LANGUES D’AFRIQUE
Cycle de lectures de textes dramatiques d’auteurs africains francophones inédits (non publiés et non mis en scène) proposé à l’occasion de la Plateforme festival des Récréâtrales, le projet Langues d’Afrique permet la mise en valeur et la découverte de la richesse et la diversité des créations littéraires de l’Afrique francophone d’aujourd’hui. Ce voyage de la parole met la lumière sur les écrits contemporains, pour en démocratiser l’accès, et sur les jeunes auteurs du continent, pour en favoriser l’émergence.
Sous la direction de Victor de Oliveira, un collectif de comédiens et comédiennes assure la mise en voix et en spectacle et propose ainsi une lecture performée des œuvres sélectionnées. Suite à cette interprétation littéraire, un temps de partage est consacré aux échanges avec les auditeurs.
A partir de 2022, pour accroître la visibilité des auteurs sélectionnés, un PRIX RECREATRALES sera créé. Le texte primé sera édité et produit dans le cadre des Résidences de la prochaine édition des Récréâtrales. Le PRIX RECREATRALES ouvrira également à l’auteur lauréat l’opportunité d’une résidence d’écriture itinérante, partagée entre les Récréâtrales à Ouagadougou, la Maison des Auteurs à Limoges et La Chartreuse à Avignon.
Langues d’Afrique 2020 :
A demain ma mort Michael DISANKA (République Démocratique du Congo)
Comédien, metteur en scène et auteur, Michael Disanka évolue dans le domaine du théâtre à Kinshasa. Diplômé de l’Institut National des Arts de Kinshasa, il créé avec Christiana Tabaro le Collectif d’Art-d’Art. En 2012, il débute sa collaboration avec le KVS et rencontre le dramaturge congolais Dieudonné Niangouna avec qui il participe à plusieurs festivals. Depuis quelques années, il travaille sur ses propres textes notamment dans le projet « Diseurs de textes », un projet de spectacles-lectures. Il est l’auteur de plusieurs textes dont 00243, 31 mai 2012 et La Poupoupète.
Depuis 2016, il crée avec Christiana Tabaro une trilogie autour de leurs histoires personnelles, mais témoignant aussi de la condition des artistes vivant et travaillant en RDC et de l’histoire bouleversée du Congo. La première partie Sept Mouvements Congo a été présentée en 2018 au KVS à Bruxelles. Le second volet Géométrie(s) de vie (s) sera présenté à Marseille au festival Les rencontres à l’échelle en 2021.
A l’école du bonheur Saïd Mouhamed BA (Sénégal)
Auteur sénégalais, Saïd Mouhamed Ba a suivi des études universitaires au département de Lettres Modernes à l’université de Dakar où il s’est spécialisé en dramaturgie. Il a publié deux pièces de théâtre, L’Autre président d’Afrique (2011) et Paris Capitale de la haine (2013).
Un peu de tout, beaucoup de rien Laura Sheïlla INANGOMA (Burundi)
Comédienne et autrice de théâtre au Burundi, Laura Sheïlla Inangoma est passionnée de lecture. Elle écrit sa première pièce Umugore n’Umugabo (la femme et l’homme) en 2018, qui sera suivie par deux co-écritures : Chez Papy et Sagwa (Soit rempli). D’autres textes suivront Undikazi (l’autre au féminin), Tatata, Tubeho neza (Vivons bien) et d’autres productions théâtrales locales aux titres en Kirundi, sa langue natale. Son écriture lui vient sous forme de cure d’asphyxie accompagnée de sarcasme et d’humour noir à travers lesquels son petit pays l’inspire au quotidien.
La cargaison Souleymane BAH (Guinée) PRIX RFI THEATRE 2020
Metteur en scène et auteur dramatique, Souleymane Bah vit depuis quelques années en exil en France. Licencié en journalisme et docteur en sciences de l’information et de la communication, il débute le théâtre au lycée en fondant la troupe Djibril Tamsir Niane. Sa rencontre avec Koffi Kwahulé sera décisive dans sa carrière théâtrale et l’amène à s’interresser aux dramaturgies contemporaines africaines. EN 2016, son spectacle Danse avec le Diable reçoit le Guiné Comédie Awards du meilleur spectacle ; le texe est par la suite lu à Avignon dans le cadre du cycle RFI « Ca va, ça va le monde » en 2019. Lauréat du proGramme NORA-ACCR 2019, il écrit Chemin de proie(s) dans le cadre de deux résidences à la Chartreuse de Villeneuve lez Avignon et la Maison Maria Casarès.